jueves, 26 de julio de 2012

L'interprétation - forcément à côté [Gabrielle Gimpel]


Intervention faite au Colloque franco-allemand "L’interprétation à côté", à Schloss Dhaun en mai 2009
En quoi le mot d’esprit peut-il aider à concevoir ce qu’est une interprétation à côté? Une interprétation qui tombe à plat, est-elle comparable à un mot d’esprit qui ne fait pas rire?
A - Le "Witz" de Freud (1905)
Le « Witz » est une formation de l’inconscient au même titre que le rêve. Comme du rêve dans la « Traumdeutung », Freud dit du Witz que les processus psychiques inconscients (et non pas les contenus conscients) sont aptes à produire un effet psychique (Traumdeutung, chap VIII, F.cité dans « Witz » p.139). C’est le mécanisme, la forme d’expression (Ausdrucksform) du Witz qui le caractérise et non pas le contenu idéique, quelque chose de logique est en jeu. Freud met en évidence des mécanismes tels que la condensation, le déplacement, la métaphore et la métonymie, l’énigme, le non-sens d’une expression verbale, les jeux de mots, les homonymies et homophonies, les significations au pied de la lettre et figurées, le déplacement d’accent, les fautes logiques, les contradictions, l’utilisation d’expressions toute faites légèrement modifiées etc. Le plaisir du Witz serait dû aux sonorités, au parler débridé que Freud rapproche du parler de l’enfance, au parler qui transgresse le code (LacanSéminaire V).
Freud parle d’un travail du mot d’esprit comme il parle du travail du rêve. Le travail du Witz est un travail de compréhension (« Witz », p.54). Dans le « Witz », pour que la condensation dans un « Mischwort » (mot mélangé) fonctionne comme mot d’esprit (voir : famillionaire), il faut qu’un élément semblable (ähnliches Element) se trouve dans les deux mots. Ce mot mélangé (condensé) procure du plaisir (Lust schaffen). Le receveur décèle le « sens » à travers le lien qu’établit cet élément ressemblant. Il cherche le sens dans le non-sens, il cherche dans l’inconscient, dans les « restes métonymiques » : où va le désir de l’Autre ? (Comme l’enfant cherche à localiser où va le désir de sa mère.) Le phallus ouvre sur un double sens, sur une alternative encore simultanée. « Ce qui vous met sur les traces du signifiant perdu – dans la métaphore, l’oubli de nom ou le lapsus - ce sont les ruines métonymiques de l’objet » (Lacan, V, p.42) (Ce qui est perdu quand le désir rencontre le code du langage). L’émetteur et le receveur doivent avoir des restes métonymiques suffisamment semblables, doivent être « de la paroisse » pour que le « Witz » s’accomplisse. (Lacan, V, p.118).
La première personne élabore le Witz, mais a besoin d’une personne qui l’écoute pour pouvoir déclencher le rire qui lui revient ensuite par contagion. Le receveur juge ( « Witz », p.136) s’il s’agit d’un mot d’esprit ou non, l’émetteur (le moi) n’étant pas assuré de son jugement. Le receveur pose cet acte de « compréhension »(Verständnisarbeit). Il y a un effet de sens, donc un effet de sujet. (« L’auteur apporte les mots, le lecteur le sens », « Witz », p.83). Le mot d’esprit tendencieux (provocation sexuelle) nécessite trois personnes : celui qui formule le Witz , celui qui écoute et qui est visé par la provocation, celui qui assiste et qui jouit. (Ici, apparaît un trait pervers : le témoin oculaire chez l’agresseur pervers sadique). Le troisième est « perverti », « corrompu », sa libido trouve satisfaction sans peine (« mühelos », « Witz », p.95).
Dans cette situation de connivence, le troisième est surpris, pris au dépourvu par un signifié nouveau. « Le mot d’esprit est un coquin à la langue fourchue qui sert deux maîtres à la fois. » ( »Witz », p.146). Ce tiers est indispensable pour l’accomplissement du trait d’esprit : il est surpris par la nouveauté, alors que l’émetteur connaît la chute de son histoire.
Cette troisième personne devient dans l’œuvre de Lacan (sém V) un précurseur du grand Autre. Dans le mot d’esprit, le grand Autre en tant que lieu du signifiant et du code, authentifie un message délivré à travers une transgression du code. Cette authentification permet une séparation et une prise de distance, comme dans l’humour. « Le message gît dans la différence d’avec le code, cette différence est sanctionnée comme trait d’esprit par l’Autre. » (Lacan, V, p.24). Le mot d’esprit travaille sur l’ambigüité de la formation du message. Là, où le désir croise la ligne signifiante (graphe du désir), il rencontre A… comme siège du code. « L’objet du mot d’esprit est de nous réévoquer la dimension par laquelle le désir rattrape ou indique tout ce qu’il a perdu en cours de route, ce qu’il a laissé comme déchets au niveau de la chaîne métonymique et d’autre part, ce qu’il ne réalise pas pleinement au niveau de la métaphore. » (Lacan, V, p.95) « … l’Autre entérine un message comme achoppé, échoué, et dans cet achoppement même reconnaît la dimension au-delà dans laquelle se situe le vrai désir, c’est-à-dire ce qui, en raison du signifiant, n’arrive pas à être signifié » (Lacan, V, p.150) (et donc ne cesse pas de ne pas s’écrire).
B - Jouissance
Freud cherche longuement par quels mécanismes est produit le plaisir, le rire à la seule audition de mots composant un trait d’esprit. Le rire accompagne fréquemment la levée du refoulement dans l’analyse. Est-ce comparable à la découverte dans le non-sens d’une allusion à un sens ( le sens dans le non-sens, ça doit avoir un sens, « Witz », p.122 ; la jouissance du déchiffreur , l’instinct de limier) La jouissance du sens ? La jouissance du non-sens délibéré ? Freud dira que le plaisir est lié à la satisfaction de la tendance (sadique) et à l’économie d’une dépense psychique (la retrouvaille du connu et la transgression du code). Lacan évoquera le plaisir pris à la trouvaille et au récit du Witz (dans « Fonction et champ de la parole et du langage », Ecrits).
Le receveur ne « sait » pas de quoi il rit, Freud dit que c’est un processus automatique, le rire jaillit d’autant plus que l’attention consciente du receveur est contournée. La nouveauté de l’idée (Einfall) est primordiale, elle provoque une surprise : sens et en même temps non-sens (« Sinn und gleichzeitig Unsinn“), ébahissement et illumination („Verblüffung und Erleuchtung“ , „Witz“, p.124). Le non-sens agit comme une question qui appelle le sens. Selon Freud, le travail du mot d’esprit enlève (beseitigen) l’inhibition, renforce la tendance en apportant de l’aide venant de motions (Regungen) tenues refoulées, le Witz serait donc au service de tendances refoulées (« Witz », p.127). Quand la tendance refoulée s’est imposée dans le Witz, le rire jaillit (Freud, p.129). « L’inconscient s’éclaire quand on regarde un peu à côté » (Lacan, V, p.22). « Tout discours qui vise la réalité est forcé de se tenir dans une perspective de perpétuel glissement. Le discours ajoute quelque chose de désorganisant, voire de pervers, à cette réalité » (Lacan, V, p.78) – parce qu’il est à côté (comme l’objet fétiche est à côté de son objet naturel). Dans le séminaire V, Lacan dit que dans le Witz, « le passage du sens est frayé par le non-sens qui à cet instant nous étourdit et nous sidère… le non-sens a le rôle de nous leurrer un instant, assez longtemps pour qu’un sens inaperçu jusque-là nous frappe à travers la saisie du mot d’esprit…. C’est un sens en éclair de la même nature que la sidération qui nous a un instant retenu sur le non-sens. » (Lacan, V, p.85/86) (Comme l’imminence d’un changement de discours ?) Par ailleurs,Lacan soutiendra l’hypothèse inverse et dira que le sens ne sert qu’à faire la place du non-sens.
Le grand Autre permettrait d’orienter le non-sens de l’intrusion en sens de la nouveauté. « Ce qui surprend, c’est l’équivoque fondamentale, le passage d’un sens à un autre par l’intermédiaire d’un support signifiant. Il y a là un trou. » (Lacan, V, p.112) « L’Autre authentifie la béance, le trébuchement, le défaut et le restitue au sujet » (ibid). L’Autre authentifie un « trou » et la nouveauté apparaît dans le signifié par l’introduction du signifiant (ibid p.92).
La tromperie implique la référence au grand Autre comme lieu de la parole et comme témoin de la vérité (« Pourquoi tu dis que tu vas à Cracovie… ? »).(Dreyfuss, p.217) « Ce que le « Witz » attaque, ce n’est pas une personne ou une institution, mais la sureté de notre jugement lui-même, qui est l’un de nos biens spéculatifs. » La fréquentation du lieu de l’Autre comme lieu du signifiant (dans l’inconscient) est la source du plaisir spécifique du Witz. (Dreyfuss, p.247) Le tiers accuse réception de la « trouvaille », là où cela veut jouir. Cet accusé de réception se situe-t-il au niveau du sujet/de l’analysant dans l’interprétation ? L’analysant, « comprend »-il la parole de l’analyste, comme le tiers « comprend » le mot d’esprit ?
Un exemple : un rêve Je rapporte en séance un rêve où je me trouve au lit, ma mère me sert un plat chaud composé de petits pois, carottes et d’une côte de porc panée. Un de ces plats bien allemands, un peu lourds à digérer, ai-je ajouté. A la fin de la séance, l’analyste me congédie en disant « Et cela vous a enlevé un petit poi(d)s ? » Le double sens s’ouvre sur pois et poids et déclenche le rire. L’analysant, en tant qu’il parle a cette sincérité qui croit que le signifiant a un sens, un vrai. Comme il croit à la sincérité du grand Autre, sa bonne foi. L’analyste soulève la duplicité, l’ambigüité. L’analysant qui écoute s’aperçoit du manque total de sincérité du signifiant, de sa frivolité. Le tiers du mot d’esprit est l’analysant qui accuse réception de la parole de l’analyste. Peut-on dire pour autant que l’interprétation opportune est comme un trait d’esprit par l’analyste et que l’interprétation à côté est comparable à un Witz qui ne fait pas rire ?
Le récepteur est un tiers extérieur. Dans l’interprétation réussie, celui de qui on rit est l’analysant qui parle. L’acte de la parole modifie le sujet. Celui qui rit est l’analysant qui écoute (l’interprétation de l’analyste ou son propre discours). L’analyste renvoie l’ambigüité du dit, le peu de sens, le « pas » de sens (Lacan) du signifiant, sa torsion (Le peu de sens ou le fait que le sens n’est pas forcément là, où on le croit). L’analysant interprète (« comprend ») la parole de l’analyste. La subjectivation passe par le tiers extérieur. Le tiers donne valeur à ce que dit le sujet (presque comme au stade du miroir ou le regard sur la production artistique etc).
Les critères de mauvaises plaisanteries ou de Witz qui n’en sont pas sont, selon le « Witz » de Freud : La réflexion tue le rire. Si l’expression est longue, détaillée d’explications, saturée de sens, il n’y a pas d’effet comique. Il faut que le trait d’esprit soit bref, facile à comprendre rapidement. L’inhibition doit être levée ou contournée. Les allusions doivent « sauter aux yeux », les omissions doivent être faciles à compléter (Freud, p.141). Il doit exister une certaine connivence entre les personnes, les restes métonymiques du receveur et les restes métonymiques de l’émetteur doivent correspondre un minimum. (La théorie du contre-transfert part-elle de là ?) Les mots d’esprit vieillissent et correspondent à des cercles culturels et linguistiques. Il ne doit pas exister de relation de subordination pour un rire libéré (on ne rit pas avec le président). Si le mécanisme est démonté – par exemple la métaphore dépliée – le Witz s’éteint. Une attention soutenue ou une implication affective empêchent l’“automatisme“ (« Witz », p.204/205). Est-ce applicable à l’interprétation ? Les interprétations assez « directes » de Freud délivrées à ces analysantes, Dora et la jeune homosexuelle, sont qualifiées d’interprétations à côté par Lacan (sém V, p.322).
C - Le Paradoxe comme inscription du Réel dans le Symbolique
Dans « La Troisième » (1974), Lacan avertit le clinicien de ne pas gonfler le symptôme de sens. Dans la cure … ce n’est pas l’effet de sens qui opère dans l’interprétation, mais l’articulation dans le symptôme des significants (sans aucun sens) qui s’y sont trouvés pris…. L’inconscient n’a de sens qu’au champ de l’Autre. (Lacan, Ecrits, p.842) Le signifiant dans l’inconscient est chargé de jouissance en fonction de ses associations au hasard. C’est l’inconscient qui « cherche » le sens – sens fantasmatique inconscient du sujet.
Le sens et le non-sens sont liés par le paradoxe, le Witz et la lettre (Nominé, Le pouvoir du paradoxe). Le paradoxe appelle le sens, comme le non-sens appelle le sens. (L’exemple de la sphinge montre que s’il n’y a pas de trouvaille, on peut en mourir.) Comme le réel appelle le symbolique. Le sophisme vise à faire surgir le non-sens dans le sens, il agite le spectre du non-sens dans l’intervalle entre les signifiants du discours. Pour que le mot d’esprit fonctionne, il faut un sens apparent, une promesse de sens (sinon l’ensemble est absurde), pour que soit libéré « pour un moment le plaisir du non-sens ». Le mot d’esprit a pour visée de déchaîner le non-sens, son sens apparent ne sert qu’à protéger ce plaisir. Le sens est au service du non-sens, « le foncier non-sens de tout usage de sens » (Lacan, IV, p.294). Vu sous cet angle, dans le mot d’esprit, le principe de plaisir cherche le non-sens.
Le Witz comme modèle de l’interprétation L’inconscient joue avec les mots, et l’interprétation fonctionne tout naturellement comme mot d’esprit. (Larousse). Les jeux de mots, l’accentuation de mots ou d’expressions, la ponctuation sont des moyens à la disposition de l’analyste (ceci n’est pas exhaustif).
« … l’essentiel est que le jeu de mot ne nourrisse pas le symptôme de sens » ( La Troisième), l’essentiel est le non-sens. L’inconscient noue le « cela veut dire quelque chose » (du sens) au « cela veut jouir » (du désir). Pour atteindre le non-sens, ou mieux : le hors-sens, il faut passer par le sens (et ne pas s’y arrêter). La surprise, le merveilleux se trouvent au-delà du code.
D - Remarque
L’interprétation est forcément à côté, parce que :
  • Elle passe par le signifiant
  • Le discours est forcément glissement, forcément à côté, comme l’objet fétiche est à côté de son objet naturel
  • On atteint l’inconscient uniquement en « biais », en « regardant un peu à côté », en contournant l’inhibition.
La question de la dimension perverse dans le mot d’esprit : que faisons-nous, quand nous provoquons de la jouissance en racontant des mots d’esprit et quand nous interprétons ? Le mot d’esprit nécessite une connivence entre deux êtres ou un être et une communauté. La transgression du code est sans danger, « pour de rire ». Le mot d’esprit comme réalisation du phallus ressemble à une situation pré-oedipienne, le partage d’une révélation de jouissance où on ne peut jouir qu’en acceptant le primat de l’Autre. La témérité vire en farce. La jouissance reste dépendante de la jouissance d’autrui. Néanmoins, l’authentification par le grand Autre permet une séparation : une coupure qui fait lien. La jouissance phallique est de nature substitutive, donc non pas perverse, car elle n’est pas provoquée pour créer une surprise qui colmate un manque. Dans l’interprétation psychanalytique, l’intervention du psychanalyste propose un trait pouvant aboutir à un sens, à condition que l’analysant décide de ce sens (José Guinart).
Bibliographie
  • Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Larouse,1993
  • Sigmund Freud, « Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten » Studienausgabe, Bd IV, Fischer Verlag, Frankfurt am Main, 1970, p.9-220.
  • Jacques LacanSéminaire IV « La relation d’objet », Paris, Le Seuil, 1994, p.294, 288, 293 Séminaire V « Les formations de l’inconscient » Le Seuil, Paris, 1998. « La Troisième », Lettres de l’Ecole freudienne, 1975, nr 16, p.177-203. « R.S.I. » (inédit), leçon du 11.2.75, citée dans ALI, p.69-76.Jacques Lacan, « Ecrits », Le Seuil, Paris, 1966 ; La signification du phallus, p.685. Fonction et Champ de la parole et du langage, p.237. La position de l’inconscient, p.842.
  • S.Dreyfuss, JM. Jadin, M.Ritter, “Qu’est-ce que l’inconscient ? 2 ; Arcanes, Strasbourg, 1999.
  • B.Nominé, « Le Pouvoir du Paradoxe », Intervention à « Suggérer, Interpréter, Construire », Colloque de l’A.C.F., Toulouse Midi-Pyrénées, 1996.


sábado, 14 de julio de 2012

Tecnología y Decadencia Humanas [Javier J. León]



El progreso técnico y científico, creciendo cada vez más vertiginosamente, ha dado un nuevo enfoque al problema del hombre ensombreciendo, paradójicamente, el misterio que lo envuelve. Toda esta serie de avances han situado al hombre en un mundo desmesuradamente grande, compuesto por cien mil millones de galaxias que, a su vez, están compuestas por cien mil millones de estrellas y no sé cuántos mundos diferentes1. Pero al mismo tiempo, el progreso científico ha “engrandecido” al hombre al grado de poder decir que es capaz de sondear hasta los más recónditos límites del macro y microcosmos, del Tera al Nanouniverso; análogo a la filosofía de Bacon y sus sucesores para quienes el moderno – y en nuestro caso, el postmoderno – es el verdadero merecedor de elogios y no los verdaderos sabios en quienes fundamentamos nuestro conocimiento actual de la naturaleza y el mundo (Calinescu, 1991: 34). Cuanto más engrandece la ciencia al Universo, tanto más se engrandecen los medios de su penetración y de su “dominio”; y es precisamente el progreso de estos instrumentos experimentales y teóricos la causa que permite la ampliación de nuestro mundo, conduciéndonos así a un progresivo empequeñecimiento del hombre: “la cultura que perdió hace tiempo el genio de su origen, se convierte en afectación, ahoga la espontaneidad de sus miembros y arruina en consecuencia su capacidad de renovarse” (Hernández-Pacheco, 1995: 167).
Así pues, la paradoja del hombre – tan evidente a la luz de la ciencia contemporánea – no es más que la misma que lo ha aquejado durante siglos y siglos: pequeño y limitado en su ser físico, pero ilimitado e infinito en sus posibilidades de conocimiento y aspiraciones; infinitamente pequeño en sí mismo pero anhelante de alcanzar lo infinitamente grande. No soporta ser el enano montado en hombros de gigantes... Pero ¿cuál es el origen de esta paradoja y cómo podemos tener acceso al misterio del hombre? Un breve análisis de los factores fundamentales del progreso técnico y científico en su desarrollo histórico tal vez nos permita ponernos sobre la pista para encontrar dicha clave. Bien dijo Freud (1926 [1925]): “Si no podemos ver claro, al menos veamos mejor las oscuridades” (p. 61).
Es innegable que, en la humanidad primitiva, la invención técnica surge bajo la presión de las más urgentes necesidades vitales: comer, beber, protegerse de la intemperie y de la fauna salvaje. Así, la humanidad halló pronto los medios rudimentarios y suficientes para su subsistencia, sin los cuales pronto hubiese perecido en su lucha por sobrevivir. Conforme el hombre fue sedentarizándose, los avances técnicos comenzaron a ser cada vez más evidentes, principalmente en materia de construcción de viviendas (igloos, cabañas de diversos materiales…). Pero dicha satisfacción habría de alcanzar pronto su saturación y el impulso de progreso tomaría un lugar preponderante sobre aquellas necesidades básicas. Algunos historiadores y sociólogos afirman que este salto fue dado en el mismo momento en que el hombre primitivo, lleno de terror ante la naturaleza misteriosa e incomprensible, tendió a ver en cada objeto o fenómeno la presencia de un espíritu. Sin embargo, si bien el animismo y la magia pudieron haber favorecido el desarrollo de una técnica rudimental por la fabricación de los instrumentos necesarios para los rituales sagrados, más bien devinieron en una grave barrera contra el proceso científico. El animismo, de hecho, desarrolla en el hombre primitivo tal respeto y terror de los seres de la naturaleza que lo imposibilita para echar mano de ellos sin una absoluta necesidad. He ahí una de las raíces de la negación religiosa de los instintos y las pasiones a la que Nietzsche tanto critica:

Todo naturalismo en la moral, es decir, toda moral sana está regida por un instinto de vida […] La moral contranatural, es decir, casi toda moral hasta ahora enseñada, venerada y practicada se dirige, por el contrario, precisamente contra los instintos de la vida; es una condena, a veces encubierta, a veces ruidosa e insolente, de esos instintos (Ladrón, s/f: 2).

En contraste, el hombre también logró cierta afinidad entre las obras de la naturaleza y su propia actividad. Así es que, seguramente, surgieron el arte y la técnica concebidas como imitación de la naturaleza, alejándose más y más de las antiguas formas artísticas destinadas a la idolatría y a la compensación del uso de recursos terrenales característicos, principalmente, del arte prehistórico y egipcio. Pero la experiencia nos muestra que el plagiarla, con frecuencia nos conduce a la catástrofe. Nietzsche (1878) afirma sobre los artistas que “la vocación de casi todos los hombres, incluso los artistas, comienza por hipocresía, por la imitación de lo exterior, por copiar lo que causa efecto” (p. 28). El caso de Ícaro es el que probablemente ejemplifique mejor tal hecho. A partir de lo anterior, podemos inferir que la ciencia y la técnica pueden sacar de la naturaleza y la observación directa la primera inspiración para sus descubrimientos pero, para que éstos lleguen a progresar, es necesario apartarse de la naturaleza por vías nuevas, mismas que ella nos muestra y nos negamos a observar conscientemente.
Sin duda, durante muchos siglos, los hombres primitivos hicieron girar troncos de árbol antes de que a alguno se le ocurriera la idea de cortar una sección del mismo tronco para obtener la rueda; tenemos así un primer proceso de abstracción, mismo que da lugar a un sistema técnico que podría definirse como semiartificial, pues aún está íntimamente relacionado con la naturaleza. Conforme pasó el tiempo, el hombre percibió los defectos de este sistema y se encaminó a una segunda abstracción, creadora de una técnica netamente artificial. Así es que surgen las ruedas de hierro y otros materiales, apartándose cada vez más del modelo ofrecido por el mundo natural. Toda esta serie de abstracciones cada vez más complicadas son las que condujeron al hombre hacia la civilización. Los grandes pueblos civiles de la antigüedad han sido aquellos en los cuales el dominio de la idea y la razón sobre las exigencias materiales, vitales y económicas ha prevalecido. Y qué mejor ejemplo que la civilización greco-romana, y más específicamente la latino-cristiana, misma que llegó a desarrollarse hasta alcanzar la ciencia moderna. En este logro, el elemento determinante es el factor espiritual e ideal, la concepción preponderante de la naturaleza y de la vida en perfecta homeostasis entre la tendencia especulativa del conocimiento y la tendencia práctica de la acción. Cuando los intelectuales de determinado pueblo se interesan exclusivamente en la teoría, en la filosofía y en la dialéctica, la ciencia – en sentido moderno – y la técnica permanecerán estancadas, justo como sucedió con el orfismo y el platonismo griego, y más claramente, con la civilización bizantina. El ideal humano se sitúa en la mera contemplación, despreciando la realidad material y todos los valores terrestres, como si el hombre no estuviera compuesto tanto de alma como de cuerpo. Así es que se pierde un ideal que podría denominarse prometeico en aras de otro netamente apolíneo. Incluso el Código Bushido plantea esta problemática y afirma que la única solución posible es el saber morir en cada instante de nuestra vida, vivir el instante, el aquí y ahora; sumirse en el eterno presente en vez de abandonar el campo de batalla cotidiano2. En contraste, el serio e incesante progreso científico halla su impulso y explicación únicamente en el reconocimiento teórico y práctico de la naturaleza dual del hombre como compuesto esencial de materia y espíritu. Tal vez esta es la clave para la solución del misterio del hombre… Así pues, el pensamiento, sustraído a las condiciones esenciales de cada acción material, es necesariamente una actividad inmaterial y puramente espiritual. Únicamente lo inmaterial puede ser capaz de conocer y conocerse a sí mismo por reflexión completa sobre el propio acto y sobre la propia naturaleza: cogito ergo sum. Hegel (1981) decía que la autoconsciencia se presenta fuera del sí mismo:

[…] en primer lugar, la autoconciencia se ha perdido a sí misma, pues se encuentra como otra esencia; en segundo lugar, con ello ha superado a lo otro, pues no ve tampoco a lo otro como esencia, sino que se ve a sí misma en lo otro (p. 113).

Es cierto que la humanidad tiene hoy entre sus manos los instrumentos capaces de dar al mundo ventajas impresionantes a los fines del bienestar y de la felicidad material y espiritual, todo en aras de librarse de la presión de la necesidad y la miseria. Pero, al mismo tiempo, también tiene los instrumentos capaces de su propia autodestrucción. El inicio de una tercera guerra mundial podría representar el fin de la humanidad, misma que caería víctima de su propio progreso técnico y científico. Marshall Berman (1988) menciona que “algunos tipos muy importantes de sentimientos humanos mueren cuando nacen las máquinas” (p. 12). Entonces, ¿Deberíamos condenar este progreso e imprecar contra la ciencia como el peor enemigo de la humanidad? ¿Es acaso posible detenerlo, volver todo atrás a un tiempo primitivo donde prescindíamos de máquinas y laboratorios? Considero esta mera hipótesis un tanto absurda, pues la humanidad caería en el caos y sería fácilmente aniquilada por las epidemias y toda una serie de desgracias a las que ya no estamos acostumbrados como en siglos pasados. Aún podemos sentir cierta nostalgia de carácter romántico por un pasado sin ciencia ni técnica, pero el estado actual del mundo no haría aquello factible de ningún modo. Entonces, ¿Cómo es que podemos evitar tal autodestrucción, física y espiritualmente hablando?
Con el progreso científico y técnico, la humanidad ha visto crecer de manera desmesurada su cuerpo y sus fuerzas físicas; si deseamos sobrevivir, debemos desarrollar en forma proporcional nuestras fuerzas y energías espirituales y morales, dicho esto último en un sentido estrictamente nietzscheano3. En resumen, el hombre es un organismo complejo y su bien total exige un desarrollo orgánico y armónico de todos sus miembros y facultades. El desarrollo sin medida de un solo órgano podría derivar en un desequilibrio total que atentaría contra la vida del organismo como una entidad compleja.
La arrogancia y voracidad características del hombre actual no están sino llevándonos a la pérdida de ese equilibrio tan necesario entre lo físico y lo espiritual; si es que no logramos controlarlo, nuestro fin como civilización llegará antes de lo que esperamos y la capacidad de razonamiento característica del ser humano no habrá tenido utilidad alguna. ¿Qué sentido tiene hablar de una autoconciencia si pronto no existirá ese otro que nos la confirme? ¿El único fin de la tecnología manufacturada por el mismo hombre es el propio autoexterminio? Sólo tiempo y circunstancia nos dirán si el desenlace de esta problemática será en beneficio o en detrimento de la civilización como la conocemos pues lo expuesto en este breve ensayo no es producto sino de una opinión netamente subjetiva y claramente fundamentada en la experiencia personal y el análisis de varios pensadores anteriores que, como un servidor, encuentran preocupante y alarmante la situación actual de un mundo en decadencia.



NOTAS

1 El calendario cósmico, popularizado en la obra Los Dragones del Edén de Carl Sagan, es perfecto ejemplo de ello: la historia de la humanidad entera ocupa apenas un día en comparación con las edades del Universo.

2 Resulta interesante observar como una gran cantidad de autores tales como Georges Bataille, e incluso Octavio Paz, han retomado esta filosofía, entregándola en las inexpertas manos del occidental.

3 Es de todos conocida la doctrina de Nietzsche, que pone la voluntad de poder como fundamento y norma de la actividad humana. En la historia, según este autor, se han realizado dos éticas, a saber, la de los dueños o señores y la del rebaño. La ética del dueño o señor era el ideal de la antigüedad clásica, cuya virtud se centraba en la virilidad, la afirmación, el valor físico y moral, el dominio de sí mismo y de los otros. En cambio, la ética del rebaño, derivada del pueblo hebreo, ponía la moral en el espíritu de sumisión y servilismo, que no es sino la necesidad de auxilio y confesión de debilidad; el amor del peligro y el deseo de potencia fueron sustituidos por el deseo de paz y seguridad, la fuerza por la astucia y el orgullo por la compasión. El débil se alza contra el libre y el potente mediante ídolos y condenación moral, pero el hombre superior debe burlarse de ello y proclamar la muerte de Dios, afirmando con mayor intensidad su libertad y voluntad de poder.



Referencias

  • Berman, M. (1988). Todo lo sólido se desvanece en el aire. La experiencia de la modernidad. Madrid: Siglo XXI.
  • Calinescu, M. (1991). Cinco caras de la modernidad. Madrid: Tecnos.
  • Freud, S. (1926 [1925]). Inhibición, síntoma y angustia. Obras Completas [SE, Tomo XX]. Buenos Aires: Amorrortu.
  • Hegel, G.W.F. (1807). Fenomenología del Espíritu. México: FCE.
  • Hernández-Pacheco, J. (1995). La conciencia romántica. Madrid: Tecnos.
  • Ladrón, S. (s/f). Crepúsculo de los Ídolos. Introducción a la Filosofía de Nietzsche en A Parte Rei, Revista de Filosofía.
  • Nietzsche, F. (1878). Humano, demasiado Humano. México: Edtitores Mexicanos Unidos.
  • __________ (1932 [Obra póstuma]). La Voluntad de Dominio. Obras Completas [Tomo VIII]. Madrid: Libera los Libros.
  • ___________ (1887). La Genealogía de la Moral. España: Edición Digital.



miércoles, 11 de julio de 2012

Sobre la Fantasía Inconsciente de un Caso Ginecológico poco Estudiado [Javier J. León]



En la relativamente corta historia del psicoanálisis, infinidad de autores se han dado a la tarea de elaborar explicaciones e interpretaciones concernientes a la psicodinamia de trastornos y padecimientos graves – ya sean médicos o netamente psicológicos –, cuya influencia en el psiquismo del aquejado atrae el interés así de doctos como de legos. En virtud de lo anterior, y con miras a formar parte de esta gran cadena de pequeños investigadores, me he propuesto teorizar la fantasía inconsciente de la señorita R., joven mujer de 22 años de edad cuyo padecimiento sindromático amenaza la estabilidad de su ya debilitada estructura psíquica.
El Síndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH, en adelante) consiste, básicamente, en agenesia vaginal y malformaciones congénitas del útero – entre otras manifestaciones; esto, dependiendo del tipo: I (aislada) o II (asociada a otros defectos: auditivos, renales y musculoesqueléticos, predominantemente) (Morcel, Camborieux, PRAM & Guerrier, 2007) –. A pesar de haber sido descrito por primera vez en 1559 por Realdus Columbus, no es sino hasta 1829 que, Mayer, ubica dicha anomalía en comorbilidad con otras, siendo Rokitansky (1838), Küster (1910) y Hauser (1961) los que confirmaran y aportaran nuevos datos a los anteriormente encontrados (Lau, Molina, Andrino & Reyes Martínez, 2009). No queda del todo clara la etiología exacta de este síndrome (Sultan, Biason-Lauber & Philibert, 2009), sin embargo, se sabe que tiene lugar en etapas tempranas del desarrollo fetal en las que el sexo del mismo se encuentra aún indiferenciado (Jonguitud Aguilar, León Arias & Reynaga Ortega, 2010). En suma, los datos epidemiológicos varían dependiendo del autor, pero la mayoría concuerda en que la incidencia es de 1 en 4,000 o de 1 en 5,000 nacimientos (Sultan et al., 2009). Empero, dejemos estas descripciones a médicos y especialistas en materia fisiológica y avoquémonos a lo que a nuestra labor analítica compete.
          Teniendo siempre en cuenta la ética profesional, limitaré la discusión del caso que a continuación reseñamos para proteger a la paciente en cuyo caso nuestras elucidaciones se encuentran concentradas.
La señorita R. acude al Departamento de Psicología de la Institución P. por una preocupación exacerbada acerca del reciente diagnóstico de MRKH; sin embargo, no es lo único que la aqueja. Cursa con sueños de angustia en los que, según ella misma refiere, se vé a sí misma privada de voz e intentando gritar para dar alcance a un personaje a quien no identifica. Al desarrollo de la entrevista, encontramos que sus relaciones objetales primarias fueron turbias y poco gratificadoras: un padre castrador e inconsistente que la devalúa en todo momento y una madre histérico-pasiva en cuyo seno no puede encontrar solaz ni consuelo, misma que la enjuicia con frecuencia señalando que una mujer nunca podrá ser valorada si no deviene madre; figuras ambas que nos llevan a pensar en introyectos destruidos, sádicos y poco sostenedores. En contraste, todo indica que la abuela materna – mujer de la que es separada por determinadas circunstancias, mismas que no comentaremos – es un objeto bueno, rescatador, en cuya representación simbólica recae la poca estabilidad que aún conserva la paciente. A partir de este minúsculo fragmento, creo posible una elaboración – breve, pero concisa – de nuestras hipótesis sobre este caso tan particular.
En sus Tres Ensayos sobre Teoría Sexual, Freud (1905) nos deja en claro su postura ante la formación identitaria de la sexualidad tanto del varoncito como de la pequeña fémina, en la que el complejo de castración y la envidia del pene juegan un papel preponderante. Sin embargo, y a partir de las formulaciones teóricas de importantes estudiosos como fueran Karen Horney, Melanie Klein e incluso Ernest Jones, la postura freudiana ortodoxa es refutada (Etchegoyen & Arensburg, 1977).

Todos estos autores afirman explícita o implícitamente que la niña conoce su cuerpo a través de sensaciones éxtero, íntero y propioceptivas y de las fantasías concomitantes. Del mismo modo, el niño tiene un conocimiento temprano de la vagina como órgano que ha de contener el pene (como la boca contiene el pezón y el recto el cilindro fecal) (ibid).

Entonces, ¿qué fantasías internas prevalecen en la mente de la señorita R.? Pensemos en el desarrollo temprano. Queda claro que, en la posición esquizo-paranoide (Klein, 1946), el infante concentra sus pulsiones oral libidinales y oral sádicas en la madre, misma que supone un objeto parcializado: ora gratificante, ora frustradora (Klein, 1952). Así pues, y cada vez que la satisfacción le es denegada, aquél profiere ataques fantaseados que pueden presentarse en 2 formas: ataque oral, en el que el cuerpo de la madre es vaciado de todo lo bueno y deseable; o bien, ataque anal, en el que el cuerpo de la misma es invadido por objetos propios destruidos vía identificación proyectiva (ibid). La ansiedad persecutoria nace de estas 2 modalidades pues, ya sea el vaciamiento de la madre o la invasión masiva de su vientre, suponen el peligro de retaliación o de dominio por parte del objeto atacado (Segal, 1982), similar a lo que ocurre cuando el tirano meltzeriano aparece en la escena primaria interna (Meltzer, 1974), ya sea disfrazado como alguno de los 5 participantes básicos o como un sexto en discordia.
Tomando como base el marco teórico de las escuelas kleiniana y postkleiniana, así como las pequeñas pistas clínicas del caso R., podemos asumir que la persecución y ataque reales proferidos por sus padres, principalmente, se sumaron a las proyecciones agresivas de la propia paciente, deviniendo la mutilación “real” – y fantasmática a la vez – de su cuerpo: la eliminación total de sus capacidades procreativas. Por tanto, sus gritos tienen que ser acallados; el mutismo es la mejor defensa que su Yo ha encontrado para evitar consecuencias peores como la despersonalización o incluso la desintegración masiva. En suma, y análogo a estas fantasías, clama por la presencia de objetos auxiliares que la sostengan en este período confuso y aversivo. Desafortunadamente, esta no es sino una interpretación somera del sueño que nos narra, mas su veracidad podría ser comprobable únicamente mediante un análisis más exhaustivo y profundo al que sólo el psicoanálisis o técnicas afines podrían acceder. Ahora bien, si sus pulsiones agresivas no hallaron el sustento y rêverie (Bion, 1975) necesarios en sus padres, todo indica que su abuela funge como objeto interno bueno y continente, por lo que las ansiedades de nuestra paciente devinieron tanto más tolerables que si ésta no hubiese estado presente. A pesar de ello, sus relaciones interpersonales fuera del núcleo familiar oscilan entre la reparación maníaca y la propiamente dicha, a saber: R. sostiene una relación de noviazgo con K., sujeto con quien no tiene intereses en común y afirma no querer, pero al que no dejará por ser una persona noble. Podemos pensar en una búsqueda auténtica por no dañar al objeto pero, más concretamente, en una tendencia que la protegerá de la retaliación al abandonar al mismo. Lo anterior apunta a mecanismos de defensa arcaicos, pero no por ello podemos ubicarla en los niveles intermedios o inferiores propuestos por Kernberg (1979) pues, como bien menciona Jean Bergeret (1974), todo mecanismo de defensa puede aparecer en estructuras antitéticas a su naturaleza y la estructura de R. es claramente neurótica.
Citando a Hinshelwood (2004): “El impulso para explorar objetos nuevos y ampliar el mundo del infante nace de la ofensa, la pérdida y las fantasías terribles concomitantes”; así pues, y a pesar de todas las vicisitudes evidentes – tanto psicológicas como sociales –, el pronóstico de R. es bueno y no podemos sino pensar que una psicoterapia bien llevada le será de gran apoyo; lo anterior, en coadyuvancia con las novedades de la medicina actual –quirúrgicas y no quirúrgicas – pues, el bienestar del paciente, recae en los hombros no sólo de médicos sino de especialistas de la salud mental, ambas partes interesadas en la mejoría de su calidad de vida y estabilidad emocional.
El presente ensayo constituye, en cierta forma, una suerte de denuncia cuya meta es exhortar al clínico a explorar más allá del mundo de las enfermedades y trastornos mentales contenidos, por citar una publicación, en el Manual Diagnóstico de Enfermedades Mentales (DSM IV), puesto que el cerrarnos al conocimiento de otro tipo de padecimientos – en este caso, ginecológicos –, no nos lleva sino a limitar nuestra experiencia profesional y de vida, sometiéndonos a un conformismo postmoderno en el que las recetas son el pan de cada día y la creatividad parece estar menguando en detrimento de la fantasía y el pensamiento humanos.

REFERENCIAS

Bibliográficas

-          Bergeret, J. (1974). La Personalidad Normal y Patológica. Barcelona: Gedisa.
-          Bion, W.R. (1975). Aprendiendo de la Experiencia. Buenos Aires: Paidós.
-          Etchegoyen, R.H. & Arensburg, B. (1977). Estudios de Clínica Psicoanalítica sobre la Sexualidad. Buenos Aires: Nueva Visión.
-          Freud, S. (1905). Tres Ensayos sobre Teoría Sexual [Obras Completas. Tomo VII]. Buenos Aires: Amorrortu.
-          Hinshelwood, R.D. (2004). Diccionario del Pensamiento Kleiniano. Buenos Aires: Amorrortu.
-          Kernberg, O. (1979). La Teoría de las Relaciones Objetales y el Psicoanálisis Clínico. Buenos Aires: Paidós.
-          Klein, M. (1946). Notas sobre algunos Mecanismos Esquizoides [Obras Completas. Tomo 3]. Buenos Aires: Paidós.
-          _________ (1952). Algunas Conclusiones Teóricas sobre la Vida Emocional del Bebé [Obras Completas. Tomo 3]. Buenos Aires: Paidós.
-          Meltzer, D. (1974). Estados Sexuales de la Mente. Buenos Aires: Kargierman.
-          Segal, H. (1982). Introducción a la Obra de Melanie Klein. Barcelona: Paidós.

Hemerográficas
-          Chacón Barboza, A. Síndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser. Agenesia Congénita Vaginal (Caso Clínico). Revista Médica de Costa Rica y Centroamérica, 2010; 67 (592): 135-138.
-          Jonguitud Aguilar,A.; León Arias, J.A. & Reynaga Ortega, C.D. Amenorrea Primaria: A Propósito de un Caso con el Síndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser. Revista Mexicana de Pediatría, Mayo-Junio 2010; 77 (3): 123-127.
-          Lau, J; Molina, W.; Andrino, R. & Reyes Martínez, C.A. Síndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser. Revista Centroamericana de Obstetricia y Ginecología, Enero-Marzo 2009; 14 (1): 11-14.
-          Morcel, K; Camborieux, L.; Programme de Recherches sur les Aplasies Müllérienes (PRAM) & Guerrier, D. Review. Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH) Syndrome. Orphanet Journal of Rare Diseases, 2007; 2 (13).
-          Sultan, Ch.; Biason-Lauber, A. & Philibert, P. Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser Syndrome: Recent Clinical and Genetic Findings. Gynecologycal Endocrinology, January 2009; 25 (1): 8-11.

Electrónicas
-          http://www.fecasog.org
-          http://www.inper.edu.mx
-          http://new.medigraphic.com/cgi-bin/publicaciones.cgi?IDREVISTA=76
-          http://ninfasderokitansky.blogspot.mx

martes, 10 de julio de 2012

Sobre la Afectación Social del Niño Mexicano: Descomposición y Recomposición en la Familia Postmoderna [Javier J. León]


En un mundo sumido en lo que Frederic Jameson atinara en llamar esquizofrenia social (Habermas, J.; Baudrillard, J.; Said, E.; Jameson, F. et al., 2000), las familias se descomponen y recomponen, adquieren una nueva forma – o re-forma – devenida, las más de las veces, caótica; lo anterior, surgido a raíz de la confusión intrínseca que a la postmodernidad caracteriza como síntoma y trastorno. Sin embargo, el advenimiento de familias homoparentales, la posibilidad que han adquirido las mujeres de procrear sin la necesidad del portador de la simiente masculina y otros modelos descritos, principalmente, por Élisabeth Roudinesco (2003), no son sino la punta del iceberg en el universo de la problemática actual: la aparición de enfermedades incurables transmitidas genéticamente por padres infectados, la distribución inequitativa del capital en pequeños sectores de la sociedad dominados por figuras de poder carentes de rostro, el decaimiento de la educación en todos sus niveles, la sustitución de la manufactura por la mecanofactura, el consumo de alimentos trans y el desarrollo físico precoz de algunos niños derivado de ello, el uso indiscriminado de antibióticos y píldoras que han llevado a los medicamentos a formar parte de la canasta básica del hogar, la longevidad cada vez mayor de los habitantes de países industrializados 1… Todas y cada una de estas situaciones actúan en una forma rizomática desvirtuada (Deleuze & Guattari, 1988), pervirtiendo las dinámicas familiares actuales – ya de por sí afectadas – y, por tanto, el escenario interno de cada sujeto. Es así que, en breves párrafos, intentaré elucidar de la manera más clara posible la forma en que algunos de estos factores han influido en la colectividad actual, predominantemente en el sector juvenil.


Del Morbo Sacro

El SIDA es una enfermedad vírica relativamente nueva, sin embargo, aún no hay un consenso sobre la etiología específica de la misma: la mordedura del cercopiteco verde – especie de simio habitante de Zaire a la que el virus afecta endémicamente – y la retransmisión vía mosquito entre la población humana (Pamplona-Roger, 1986), prácticas zoofílicas en zonas pertenecientes al África Central (Durham & Cohen, 1990), etc. Ambas, teorías que prevalecen a la fecha. Empero, no es mi intención abordar los antecedentes históricos de la enfermedad, sino la forma en que su aparición ha devenido recomposición en familias mexicanas de estratos socioeconómicos medios e inferiores, principalmente.

Según estimaciones de la Panamerican Health Organization,

en América Latina y el Caribe se infectan más de 500 personas por día, lo cual implica que muchos de esos hombres, mujeres y niños morirán en la siguiente década, uniéndose a las 557 mil muertes ocasionadas por el SIDA en los últimos veinte años (PAHO, 2001 en Alarcón Segovia & Ponce de León Rosales, 2003).

En suma, la Organización Panamericana de la Salud (OPS) distingue 3 formas de epidemia en cuanto a dicha entidad fisiopatológica: 1) Epidemias predominantemente heterosexuales; 2) Epidemias predominantemente homo-bisexuales y 3) Epidemias mixtas, con peso importante de los usuarios de drogas inyectables (UDI) (OPS, 2001 en Alarcón Segovia & Ponce de León Rosales, 2003). De estas 3 modalidades, la primera impera en Centroamérica, representando un 79% de los casos acumulados (ibid). Así pues, resulta fácil inferir que, en México, la transmisión del virus al producto fetal se da con mayor frecuencia que en otras entidades de América Latina. Entonces, ¿qué ocurre en el núcleo de familias infectadas cuando el pequeño ser contagiado sale al mundo? Mi propia experiencia en instituciones de salud de cuarto nivel me indica que no todo es desolación y sufrimiento para el mismo: tratamiento multidisciplinario, apoyo familiar e institucional son factores que coadyuvan en la disminución de la mortalidad a corto plazo que caracteriza a esta entidad. Sin embargo, hay muchas otras realidades menos favorables... ¿Qué ocurre con los niños cuyos padres son enfermos terminales? ¿Qué clase de introyectos destruidos colman su mundo interno ante la presencia fantasmática y real de la temida muerte? ¿Está hecho nuestro país para llevar un seguimiento eficaz de este tipo de casos…? Tristemente, no. El hecho es que un alto porcentaje de estos niños pasa por la recomposición paulatina de la estructura familiar a la que pertenecían, fuera ésta sana o no; ora, orillándolos a la búsqueda de un vínculo gregario con sujetos en la misma condición médica – durante la adolescencia, principalmente –, ora, al aislamiento social y/o familiar 2. No obstante, así como el ambiente sufre un cambio real para con el infectado, los teatros de la mente experimentan una situación análoga que bien puede pervertir en blancos (Green, 1994) o productos muertos en el escenario personal. Pero las enfermedades incurables no son la raíz única ni el factor causal por excelencia de la recomposición familiar.


Sobre el Despotismo poco Ilustrado

La guerra imperialista ha acelerado y agudizado extraordinariamente el proceso de transformación del capitalismo monopolista en capitalismo monopolista de Estado. La monstruosa opresión de las masas trabajadoras por el Estado, que se va fundiendo cada vez más estrechamente con las asociaciones omnipotentes de los capitalistas, adquiere proporciones cada vez más monstruosas (Illich Ulianov, 1917).

Breve frase introductoria a una de las más famosas obras del a veces repudiado, y otras veces vitoreado, Vladimir Illich Ulianov, Lennin, misma que nos hace ver, casi 100 años después, que nuestra situación económico-política actual no es, por mucho, tan actual. Sin embargo, y como bien señala Antonio Sandoval Ávila, sí ha sufrido de una suerte de transformaciones, evolucionando a lo que hoy en día se conoce como globalismo, “concepción según la cual el mercado mundial desaloja o sustituye al quehacer político, esto es, la ideología del dominio del mercado mundial o la ideología del liberalismo” (2007).

Siguiendo el modelo criticado por Lennin, los monopolios capitalistas unirían sus fuerzas con las del Estado para, así, atraer ganancias multimillonarias que, con mayor facilidad y respaldo de la legalidad, podrían concentrarse en pequeños sectores de la sociedad 3. Desde el advenimiento del globalismo, estos pequeños sectores han alcanzado un poder tan absoluto que el Estado ya no tiene forma de frenarlo, quedándole únicamente la subordinación y concesión de ridículas facilidades 4. Este, y otros factores, no hacen sino ir en detrimento de la capacidad adquisitiva del pueblo bajo una lógica mercantilista del manejo de recursos que no ha servido sino para depauperar al desposeído y llenar más las arcas del preenriquecido. Por tanto, la dinámica familiar vuelve a sufrir una transformación. Los hijos entran a laborar en edad escolar, ya sea vendiendo chicles, haciendo malabares o incluso empaquetando frituras, y no es que el trabajar desde temprana edad sea un problema en sí; el acento recae sobre las jornadas extenuantes y mal remuneradas a las que se enfrentan, mismas que no dejan espacio para el libre esparcimiento o el estudio, situación tan necesaria en un país donde los libros sirven más de calzador que de instrumento lúdico y continente de conocimientos. Entonces, ¿qué ocurre con aquellos niños (as) sin oportunidades académicas ni de ninguna otra clase? No cabe duda de que, en el caso de los que trabajan como obreros, asumirán un rol que no les corresponde dentro del núcleo familiar, como el del proveedor, por ejemplo. En el caso de los niños no trabajadores, pero que tampoco acuden a la escuela por determinadas razones, podemos suponer 3 posibilidades principales: 1) Algunos no ocuparán su tiempo sino en actividades improductivas como el ver TV durante todo el día; 2) Otros buscarán relacionarse con niños en su misma situación, lo que podría llevarlos a delinquir como diversión y, posteriormente, como estilo de vida y modo de supervivencia; 3) Otros tantos se verán en la necesidad de cubrir el papel de ama de casa – sean hombres o mujeres –, volviendo a ejercer un rol poco adecuado a sus capacidades tanto físicas como cognitivas, entre éstas últimas, el discernimiento. Así pues, no toda consecuencia repercute negativamente en la estructura familiar ni de sus miembros, todo dependerá de su cohesión articular y de la fortaleza yoica de éstos. Si bien un niño trabajador decide delinquir para atraerse mayores ganancias, otro niño en condiciones similares puede decidir invertir sus pobres ingresos en la escuela para, poco a poco, alcanzar otro nivel en el que su trabajo valdrá un poco más que el sueldo mínimo.

Lo anterior no nos obliga sino a reflexionar acerca de la decadencia de un complejo de sistemas oligárquicos que han convertido – en el imaginario colectivo – a la Ley del Padre (Lacan, 1958) en una especie de modelo hysterofalocéntrico que recuerda a la figura combinada concebida en la teoría psicoanalítica kleiniana (1945); lo anterior, sin alcanzar la fase femenina y, por tanto, la capacidad para formar los símbolos generadores de otredad, creatividad y productividad. Podríamos argüir que estamos sometidos a un sistema fetiche, mismo que nos hunde en la renegación y falsa idea de que Estado (♂) y Nación (♀) son uno y el mismo; en consecuencia, la primera reacción del postmoderno es alienarse al modelo del Estado (♂) Neoliberal (♂), deslindándose de responsabilidades y culpa, pues el ensimismamiento narcisista es el mejor refugio del terror que aquella figura combinada representa. En vez de progresar, caemos en las redes de nuestros propios mecanismos regresivos que, a pesar de todo, nos mantienen aparentemente equilibrados aunque en una especie de narcicización social.

Teniendo en cuenta que la Ley del Padre no es patente sino como representación con la que se puede investir, ora al padre, ora a la madre – con clara inclinación de la balanza hacia el primero –, una vuelta a la familia (♀) y la insubordinación a los dispositivos inflexibles de el Estado (♂) demuestra ser la solución que inconscientemente buscamos actualmente. A partir de esto, podemos teorizar 2 posibilidades: 1) La renuncia al padre posibilitaría la elaboración de un Edipo social en el que cada grupo buscaría la representación materna en figuras alternativas y mediante la formación de una familia propia; 2) En vez de desplazar e investir objetos nuevos, la vuelta a la familia se convertiría en una vuelta literal hacia la madre, evidenciando fantasías simbióticas y en ninguna forma progresivas (Mahler, 2005). Después de todo, primero hubieron una Gea, una Isis, una Lilith y otras representaciones femeninas que en algún momento imperaron sobre la Ley del Padre. En México, la conquista favoreció el desplazamiento de Coatlicue en la figura de la Virgen de Guadalupe; esto, no en la forma que se esperaría para hallar una homeostasis psíquica real. Sólo podemos esperar a ver cómo las nuevas generaciones elaboran su propia actualidad, no sin antes dotarlas de una historización congruente que las lleve a asimilar la problemática social, no sólo en beneficio personal sino en aras de ayudarse en colectividad, esperando los dispositivos de control económico-políticos no coadyuven más en la instauración de la improductividad mental que, a la fecha, nos caracteriza como sociedad. 






Notas

1 En un profundo estudio antropológico sobre l’histoire des mentalités, Robert Darnton (1987) deja en claro que muchas de estas situaciones no son exclusivas e inherentes al siglo XX; así pues, la causa formal de las manifestaciones sociales puede variar, pero la causa eficiente sigue concurriendo con dificultades cuasidénticas.

2 Hace un tiempo, tuve la oportunidad de entrevistar a un joven afectado por el virus, mismo que buscó solaz y consuelo en compañeros afectados por su misma condición médica. El acento recae en el hecho de que no siempre la familia consanguínea será en quien recaiga la confianza o la búsqueda de apoyo; a veces, incluso, ni siquiera será la más indicada para promover la profilaxis psíquica que estos individuos necesitan. Claro que esto no significa que el aproximarse a personas en igual situación sea la panacea pues, como bien me demostró aquél joven, la continua convivencia de esta índole puede llevar a conflictos más serios ante el encuentro constante con la pulsión de muerte de otros individuos.

3 Ahí tenemos el ejemplo de magnates tales como Carlos Slim Helú (Grupo Carso), Emilio Azcárraga Jean (Televisa), Ricardo Salinas Pliego (TV Azteca) e incluso el afamado narcotraficante Joaquín Guzmán Loera, alias, El Chapo Guzmán (Véase Referencias Electrónicas).

4 Recordemos el caso de Rafael Caro Quintero, otro capo de la droga cuyo poder económico era tal, que se ofreció a pagar la deuda externa del país a cambio de poder seguir traficando a placer. Incluso el monopolio de Telcel frente a otras compañías de telefonía celular es excelente ejemplo del poder del capital sobre el del Estado pues, a pesar de que la Secretaría de Comunicaciones y Transportes (SCT) es una dependencia del gobierno, no ha podido hacer mucho en cuanto a las altas tarifas de esta empresa y al hecho de que sólo Telcel tiene alcance de señal en casi toda la República.






Referencias

Bibliográficas

  • Alarcón Segovia, D. & Ponce de León Rosales, S. (2003). El SIDA en México: Veinte años de la Epidemia. México: El Colegio Nacional.
  • Darnton, R. (1987). La Gran Matanza de Gatos y otros Episodios en la Historia de la Cultura Francesa. México: FCE.
  • Durham, J. & Cohen, F. (1990). Pacientes con SIDA. Cuidados de Enfermería. México: El Manual Moderno.
  • Green, A. (1994). El Trabajo de lo Negativo. Buenos Aires: Amorrortu.
  • Habermas, J.; Baudrillard, J.; Said, E.; Jameson, F. et al. (2000). La Posmodernidad. México: Kairo.
  • Illich Ulianov, V. (1917). El Estado y la Revolución. Madrid: Alianza Editorial. 2006.
  • Klein, M. (1945). El Complejo de Edipo a la Luz de las Ansiedades Tempranas [Obras Completas, Tomo I]. Buenos Aires: Paidós.
  • Lacan, J.J. (1958). La Significación del Falo [Escritos]. México: Siglo XXI.
  • Mahler, M. (2005). Simbiosis Humana. México: Joaquín Mortiz.
  • Roudinesco, É. (2003). La Familia en Desorden. México: FCE.
  • Sandoval Ávila, A. (2007). De la Familia a la Calle: La Expulsión de los Hijos. México: Universidad de Guadalajara.


Hemerográficas

  • Pamplona-Roger, J. D. Sida (aids). Suplemento de Viva Mejor. México, D.F. Publicaciones Internacionales de la Pacific Press. 1986. p.p. 2,3.


Electrónicas

  • http://www.forbes.com/billionaires/#p_1_s_a0_All%20industries_All%20countries_All%20states_Mexico

La Función Paterna en la Clínica Psicoanalítica [Blanca Aranda, Francisco Ochoa, Irene Aguado & Laura Palomino]


Autores: Blanca Aranda Boyzo*, Francisco Ochoa Bautista**, Irene Aguado Herrera***, Laura Palomino Garibay****

* Profesor Asignatura Psicología Social Aplicada UNAM Campus Iztacala
** Profesor Asociado "B" T.C. Psicología Social Teórica. UNAM Campus Iztacala
*** Profesor Asociado "B" T.C. Psicología Social Teórica. UNAM Campus Iztacala
**** Profesor Asociado "B" T.C. Psicología Social Aplicada. UNAM Campus Iztacala


RESUMEN

La función paterna en la clínica psicoanalítica constituye un epicentro crucial en la estructuración psíquica del sujeto, puesto que esta función es la que permite vehiculizar al significante fálico que es lo que separa a la madre del hijo, introduciéndose de esta manera la castración, y colocando así al sujeto en una posición de falta.

La función paterna posibilita esa condición de falta en la existencia del sujeto, abriendo un vacío que no puede ser colmado. Esta falta posibilita el deseo, y la demanda, siempre metonímica e inagotable, pues remite a la carencia generada siempre por la castración.

La función del padre simbólico como soporte de la ley al prohibir el incesto, posibilita el ingreso del sujeto al orden de la cultura y accediendo el niño a la metáfora paterna se instala en el orden simbólico.

DESCRIPTORES: Función paterna, estructura psiquica, sujeto, deseo.

En la práctica clínica psicoanalítica la función del padre constituye un epicentro crucial en la estructuración psíquica del sujeto, puesto que esta función es la que permite vehiculizar al significante fálico que es lo que separa a la madre del hijo, introduciéndose de esta manera la castración, y colocando así al sujeto en una posición de falta, siendo esta falta fundamental para el surgimiento del deseo en el sujeto. Por lo que al abordar la práctica clínica psicoanalítica no puede dejarse de lado a la función paterna.

En el presente trabajo se analiza la función del padre en el caso de Juanito desde la concepción de Freud, y la relectura que hace Lacan en el seminario de la relación de objeto.

Parte I

En el seminario sobre la relación de objeto, Lacan inicia destacando que toda la obra de Freud se puede leer alrededor de un eje central, la función del padre: "... a través de sus sueños y el progreso de su pensamiento, todo lo que ahora sabemos de su vida, de sus costumbres, incluso de sus actitudes en su familia, contada por el señor Jones de una forma más o menos completa, pero cierta - toda ella se resume a esto - ¿ Qué es ser un padre? "(Lacan, 1995, p 206). La magnitud de la pregunta nos interroga por ese significante fundamental, que nos hace deudores con nuestros padres y nos lanza a la vez a esa aventura de la paternidad. Y aún en el caso de ya ser padres -no se puede cantar victoria- pues la acción concreta, no significa haber accedido a esa posición paterna.

En Freud ¿cómo aparece la figura paterna? es una pregunta que adquiere diferente significado a partir del momento teórico - sin pretender profundizar en el tema - podemos destacar su primer encuentro con ese adulto seductor que introduce violentamente a la sexualidad a la niña y ese papel generalmente corresponde al padre.

Las famosas palabras "ya no creo en mis neuróticas ", parecen dar al traste con la teoría de la seducción sostenida en ese momento y con ello el difícil reconocimiento de aquellas historias de seducción infantil como acontecimientos reales. Desde luego el pensamiento freudiano tendrá que sufrir otras rupturas como lo es el reconocimiento de que tantos padres no pudieron haber seducido a tantas hijas, que en el mundo psíquico no es posible establecer una distinción entre realidad y fantasía, que no es posible llegar al evento traumático entre otras cosas.

No fue sino después, del principio de su propio "autoanálisis" cuando descubrió las causas oscuras de su propia incredulidad; la seducción del hijo que atribuía al padre (al suyo propio) en realidad disfrazaba los deseos incestuosos del hijo (también de él mismo). Esto marca un giro radical en la cuestión teórica, pues en primer lugar exime de cualquier responsabilidad de seducción a su padre, ayudándolo a convencerse a él mismo de que la teoría de la seducción era insostenible. Freud descubrió en cambio; recuerdos, episodios sexuales menos dramáticos, que involucraban a la mujer que había sido su niñera. No da muchos detalles acerca de esos episodios, pero declara "ella era mi maestra en cosas sexuales".

Sin embargo, las experiencias con su niñera no podían explicar los sentimientos hostiles en contra de su padre, y no podían descubrir el origen de tales sentimientos. Dentro de las múltiples asociaciones realizadas, Freud mismo atribuye un lugar especial al hecho de haber visto desnuda a la madre a la edad aproximada de dos años. Ante el vacío de cualquier otra explicación, llegó a la conclusión de que este hecho debe haber servido para suscitar impulsos sexuales y generar los celos contra el padre. Por tanto, a Freud ésto lo hacía suponer que la atracción sexual infantil por la propia madre y los celos contra el padre probablemente constituyen un fenómeno universal: "también en mí comprobé el amor por la madre y celos contra el padre, al punto que los considero ahora como un fenómeno general de temprana infancia (...). Sí es así, se comprende perfectamente el apasionante hechizo del Edipo rey, a pesar de todas las objeciones radicales contra la idea del destino inexorable que el asunto presupone... Cada uno de los espectadores fue una vez, en germen y en su fantasía, un Edipo semejante, y ante la realización onírica trasladada aquí a la realidad todos retrocedemos horrorizados, dominados por el pleno impacto de toda la represión que separa nuestro estado infantil de nuestro estado actual" (Freud, 1985, p. 3584).

Al reconocer los impulsos edípicos como un fenómeno universal y al desplazar el acento de las seducciones vivenciales sexuales, marcan otro cambio. Pues Freud ahora sugiere que la patogénesis de las psiconeurosis entraña una interacción entre las experiencias sexuales y los impulsos sexuales. El descubrimiento del mito edípico no se convierte todavía en una categoría fundamental, es decir, estructurante de la identidad sexual del sujeto, sino como algo que sucede desde el sujeto y se proyecta hacia los padres. Tendremos que esperar hasta 1905 cuando Freud asiente en Tres ensayos sobre una teoría sexual, dos premisas fundamentales para el complejo de Edipo: a) la existencia de la sexualidad infantil; b) un nuevo concepto de sexualidad, más allá de la genitalidad.

En este estudio Freud se sirve de los prejuicios de la época sobre las perversiones, para sí cuestionarse sobre la pretendida armonía entre sexo biológico y objeto sexual. En este marco surge otro concepto clave: el término "pulsión", eso que empuja a la satisfacción pero sin tener una meta preestablecida - no hay una relación de determinación entre la pulsión y su objeto-, la pulsión no tiene un objeto dado naturalmente. Esto desde luego abre un nuevo horizonte sobre el problema de la sexualidad: ¿cómo se asume la identidad sexual? Si no hay nada instintivo. Si la identidad sexual es algo que el sujeto debe asumir ¿cómo sucede?

Aunque la respuesta de Freud tendrá que esperar otras teorizaciones como son; Psicología de las masas, Tótem y tabú y El problema de la feminidad, poco a poco se va perfilando la idea de que el "complejo de Edipo es la clave de las neurosis".

La estructuración de la sexualidad, desde la concepción freudiana, pasa por diferentes formas de organización, pero un punto central para la constitución de la misma tiene que ver con el complejo de castración, es decir, el paso por el Edipo. En el momento del análisis del caso Juanito, Freud parece apegarse a una noción de Edipo simple: para el niño significa amor hacia la madre y odio hacia el padre, pero el asunto no es tan simple. El niño parte de la teoría sexual sobre la universalidad del pene, pero luego bajo el efecto combinado de la amenaza de castración proferida generalmente por el padre, aunada al hecho de la angustia provocada por la percepción del cuerpo femenino privado de pene; son interpretados como consecuencia de la castración. El eje a partir del cual el Edipo masculino se organiza, culmina y se desanuda es la angustia; la angustia de castración, miedo es ser privado de esa parte del cuerpo que considera de gran estima, el pene. Esto marca la prohibición de la madre, y con ello la promesa de poder acceder a otras mujeres.

En síntesis la conjunción de la percepción de la castración de la madre y la amenaza de castración son los elementos que licitan la angustia. Y aunque la amenaza puede ser proferida por la madre, como el caso de Juanito, su ejecución generalmente recae en el padre; he aquí la función paterna.

Parte II

La mirada lacaniana conceptualiza la función paterna desde otros órdenes de registro, pues en primer lugar descentra la función paterna con respecto a la materna. Además de ello señala el papel mediador que la madre tiene con respecto al vínculo entre la función materna y el hijo, así como su acción radicalmente diferenciadora en relación previa, dual, especular.

Sus consideraciones le adjudican también a la madre una función como estructurante del deseo del niño, pero esta estructuración sólo puede considerarse en función de la doble prohibición paterna. Con ello el padre introduce la ley en el vínculo previo, que determina una ruptura y un reordenamiento. El niño y la madre deben reconocer que el deseo es imposible de colmar con objeto alguno, que la ilusión de llenar la falta es imposible de alcanzar. Recordemos que el niño desea ser todo para la madre, el complemento de su carencia, es el deseo del deseo de la madre y para satisfacerla se identifica en el lugar del falo.

La función paterna, desde la óptica de Lacan, sólo adquiere tal dimensión en la medida en que la metáfora paterna logra reprimir el deseo materno; en tanto ella acepta la prohibición del incesto. Así se prepara la declinación del Edipo, en la medida en que el niño acepta la castración simbólica que efectúa el padre al separarlo de la madre, como no siendo el falo.

La función paterna posibilita esa condición de falta en la existencia del sujeto, abriendo un vacío que no puede ser colmado. Esta falta posibilita el deseo, la demanda, siempre metonímica, inagotable pues remite a la carencia generada siempre por la castración.

La función del padre simbólico como soporte de la ley al prohibir el incesto, posibilita el ingreso del sujeto al orden de la cultura y accediendo el niño a la metáfora paterna se instala en el orden simbólico. Al darle un nombre propio, lo sitúa como integrante respecto a un linaje de generación.

Sin embargo, estamos hablando de un ideal, un paradigma de lo que debería ser el complejo de Edipo y la función paterna, pero tal función siempre falla, siempre hay un reducto de goce que no puede simbolizarse. En este sentido podemos decir que ningún padre está a la altura: " El único que podría responder absolutamente de la función de padre como padre simbólico, sería alguien que pudiera decir como Dios del monoteísmo-- yo soy el que soy--. Pero esta frase que encontramos en el texto sagrado no puede pronunciarla nadie literalmente" (Lacan, op cit. p212). Si tales son los zapatos ¿ no le estaremos exigiendo demasiado al pobre padre de Juanito?

Parte III

¿Qué se está jugando en el caso de Juanito? La pregunta es fundamental porque no sólo estamos frente a la estructuración de la sexualidad, la sexualidad no forma una entidad autónoma, sino por el contrario el asunto va más allá, pues en la sexualidad el sujeto se juega con su subjetividad, y en el caso de Juanito estamos frente a un punto crucial. Estamos en presencia de un momento de constitución que determinará la posición subjetiva de Juanito: neurosis o perversión.

Por otro lado, la obra Freudiana se encuentra en un momento teórico importante, la formulación de Tres Ensayos sobre una Teoría Sexual, ha puesto en la mesa de discusión el problema de la estructuración psíquica, entrelazado con tres hipótesis fundamentales: 1) "Sobre las teorías sexuales infantiles, como es la fertilización a través de la boca, el nacimiento a través del ano, el carácter sádico del coito entre los padres, y la atribución a todos los seres humanos, aún a las mujeres de un pene. Esto a su vez implica interrogantes existenciales, pues el niño se pregunta sobre el origen de los hijos y la diferencia de los sexos; b) Esta concepción suponía una ampliación considerable de la noción misma de sexualidad, ya no haciéndola depender exclusivamente de los órganos genitales. De ahí la idea de una sexualidad perversa polimorfa subyacente en el niño; 3) El complejo de Edipo; la premisa universal del falo y con ello el complejo de castración.

Freud se encuentra la imperiosa necesidad de dar un fundamento a las hipótesis propuestas en tres ensayos, de ahí la insistencia a sus discípulos de compilar observaciones sobre la vida sexual de los niños. No obstante la pregunta sobre el sustento parece mantenerse en pie: "Será acaso imposible averiguar inmediatamente en el niño, en toda su frescura vital, aquellas mociones sexuales y formaciones de deseo que en el adulto exhumamos con tanto trabajo de sus enterramientos, y acerca de las cuales, además, aseveramos que son patrimonio constitucional común a todos los seres humanos y en el neurótico no hacen sino mostrarse reforzados y deformados?" (Freud, 1976, p,7-8). Es así como llega a manos de Freud el caso de Juanito.

Los padres de Juanito son quienes presentan el caso, y a su vez se cuentan entre los discípulos de Freud, este hecho vicia la lectura (o mejor dicho, impone un cierto esquema ), es muy claro en el historial algunas puntualizaciones que hace Freud respecto al padre: " Me veo precisado a intercalar aquí algunas palabras. El padre pregunta demasiado y explora siguiendo sus propios designios, en vez de dejar exteriorizarse al niño mismo" (Freud, op cit. p 24). Algunas de estos señalamientos son igualmente válidos para Freud, sus concepciones lo hacen prejuzgar, su intencionalidad vicia su pensamiento por la preocupación de confirmar la sexualidad infantil, y el complejo de castración.

Así, por ejemplo, a Juanito lo aqueja una fobia, principalmente los caballos, aquí cabe una pregunta; ¿a quién representa el caballo? Para Freud el caballo es una representación del padre castrador: " él sentía angustia ante el padre a causa de sus deseos celosos y hostiles contra éste. Con ello le había interpretado parcialmente la angustia frente a los caballos; el padre debía de ser el caballo a quien, con buen fundamento interior le tenía miedo. Ciertos detalles, lo negro en la boca y lo que lleva antes de los ojos (bigote y gafas como privilegios del varón adulto) por los cuales Hans [Juanito] exteriorizaba angustia, me parecieron directamente trasladados del padre al caballo" (Freud, op cit p.100). La interpretación de Freud es sencilla; el complejo de Edipo simple. El objeto fóbico, el caballo, simboliza al padre, es decir que el niño toma del caballo ciertas propiedades: el bigote, el tamaño, etc. El miedo a ser mordido es el miedo a la figura castradora del padre.

Existe la posibilidad de otra interpretación: el caballo no es el padre sino la madre, esta interpretación no puede ser tan descabellada. Hay muchos argumentos para pensarlo así: Juanito decía que la madre tenía un hace-pipí grande como el del caballo, aquí podemos pensar una madre devoradora muy a la manera kleiniana. Aunque en Freud por un pequeño momento lo afirma: " Así, se creería, el caballo es sólo un sustituto de la mamá".

Pero la interpretación Lacaniana discrepa de la interpretación Freudiana, y una de las razones la podemos encontrar en la manera de trabajar al síntoma. Desde nuestro punto de vista se abren dos posibilidades; la primera la denominaremos síntoma-significación, es decir, al síntoma se le intenta imponer un sentido –revelar su significado oculto—pero tal camino sólo puede conducir a un mayor desconocimiento sobre su deseo, pues siempre espera de un gran Otro esa respuesta que lo signifique, ésta fue una tentación que no dejo de estar presente en los inicios de la obra de Freud.

La segunda la denominaremos síntoma-significante, aquí el síntoma no tiene un sentido previo, sino el respeto de la regla básica conduce a descongelar a través de las asociaciones una interrogante que está más allá del síntoma ¿cuál es el deseo del sujeto?

Estas dos formas de interpretar en Freud nos abren a su vez diferentes horizontes y confrontan a Freud con Freud o Freud matizado por Lacan. Desde la concepción del síntoma-significación cabe la pregunta ¿quién es el caballo? pero la misma nos conduce a un callejón sin salida, pues si intentamos descubrir quién es el caballo la cadena de sustituciones posibles se torna interminable. Lo primero es que el objeto fóbico tiene múltiples caras. Tiende, mediante una especie de difusión, a pluralizarse siguiendo, podríamos decir, las líneas de una inducción significante, también podríamos decir simbólica, ya que entendemos lo simbólico en función del significante. Al lugar del caballo puede advenir casi cualquier persona. Y en ese mismo sentido se desplaza el objeto fóbico, pues no solamente es el caballo, sino que son caballos con carros; son también ciertas posiciones del caballo, el caballo cuando da vueltas, el caballo caído en el suelo. está el miedo a que los caballos se caigan, a los caballos blancos, pero también a los carros, el aspecto metonímico del síntoma también es notorio. Pensando de este modo no es tan importante qué personaje es el caballo, sino la función del "caballo" como un significante que adquiere sentido en función de la cadena discursiva, sin lograr convertirse en una metáfora, o mejor dicho, es una metáfora fallida.

Y es que desde la concepción de Lacan de los tres registros, podemos ubicar que la personificación del caballo, corre más por el registro de lo imaginario. Muy diferente sería pensar el síntoma fóbico como una falla de lo simbólico. El síntoma en sí mismo aparece como una respuesta a esa falla, respuesta que es un remiendo " un parche" para suplir a la función simbólica claudicante. Y es que Juanito se encuentra atrapado en las redes maternas, ser devorado por la madre, cubrir esa falta en mamá: es decir ser falo, "una trampa que hasta antes había sido el paraíso". Pero el asunto es un poco más siniestro:

"Hans: << Pero si nunca te lo he visto cuando te desvestías>>
Otra vez tenso, ve cómo su madre se desviste para meterse a la cama. Ella pregunta: <<Pues ¿por qué me miras así? >>
Hans: <<sólo para ver si tú también tienes un hace-pipí >>
Mamá: << naturalmente. ¿ No lo sabías ?
Hans: << No; pensé que como eres tan grande tendrías una hace-pipí como el del caballo>>" (Freud op cit p. 10).

La madre de Juanito, no sólo seduce a Juanito, sino que niega su castración, para que se produzca un hecho de esta índole es indudable que existe algún problema con respecto al padre. Algo en el padre desfallece o por lo menos no anda bien. En la medida en que el padre no logra convocar la castración de la madre. La madre no puede mirar hacia otro lado --no puede mirar con deseo al padre-- su deseo parece agotarse en el hijo.

Lacan en el seminario de Las formaciones del inconsciente comenta: "recordemos al padre de Hans: presente, inteligente, amable y no obstante totalmente inoperante porque su palabra, ante la madre carece de valor. La posición del padre es cuestionada entonces, y esto es en definitiva lo que sujeta a Hans al deseo de la madre" (Lacan, 1970. p 87).

En este marco, se puede pensar nuevamente la fobia al "caballo" como un grito de auxilio, una llamada al padre, si el padre no es capaz de establecer la ley - no lo castra- Juanito se inventa un caballo terrible. Y es que el padre de Juanito como aparece en algunos sueños se encuentra colocado al mismo nivel: "He estado contigo en Shonbrunn junto a los carneros, y entonces nos colocamos por debajo de la cuerda, y le hemos dicho eso al guardián a la entrada del jardín, y él nos ha atrapado" (Freud, 1976. p 54). En este caso la fobia actúa como una metáfora del síntoma supliendo significativamente la metáfora paterna fallida. Allí aparece la metáfora sintomática. Aparece para suplir lo que ha fallado. Pero destaquemos, lo que le sucede a Juanito es a fin y al cabo una metáfora. Si tal es el sentido del síntoma, la idea de erradicar al mismo sólo por su apariencia como patógeno, se encuentra fuera de lugar, y en su lugar el síntoma adquiere un sentido positivo. La fobia como un organizador del mundo simbólico (en debacle) del niño, como un significante princeps (caballo en este caso), que la hace funcionar como la "placa giratoria" punto eje a partir del cual Juanito tratará de reconstruir su mundo.

Así pues el padre de Juanito pese a su presencia, a su formación en psicoanálisis, no asegura que pueda convocar a la función paterna. Y es que el problema no tiene que ver con cualidades, o con ciertas poses del padre, ni tampoco tiene que ver con la fortaleza o la debilidad en el actuar cotidiano, en este sentido podemos decir: " El padre real [...] por muy sostenido y respaldado que esté por el padre simbólico, participa en todo ésto como un pobre hombre" (Lacan op. cit. p 232).

Esto es lo imposible del quehacer psicoanalítico, no hay recetas, ni conjuros, en cuanto a cómo poder convocar a ese padre simbólico que posibilita la metáfora paterna. En psicoanálisis el tiempo parece estar cambiado, pues sólo podemos saber por resignificación, la operancia o la inoperancia de tal función. No en vano Lacan afirma: "El padre simbólico es impensable, hablando con propiedad".

En el caso Juanito, nos encontramos con una función paterna más del orden imaginario, de ese padre que Juanito coloca más en el orden de la rivalidad, y de la identificación. Las carencias del padre real no pueden ser subsanadas, en tanto no haya padre simbólico que vehiculice la castración. Cuando ha habido fallas en la elaboración de la simbolización, esta función se imaginariza continuamente (sea en las fantasías, sueños o ciertas acciones) todas nos hablan de una idea de corte más o menos desfigurada, formas de suplencia frente a esa no-castración. Si no hay castración simbólica en el caso de Juanito ¿de qué tipo de castración estamos hablando?

¿Tampoco podemos decir que está forcluida? ¿Podemos hablar castración imaginaria pero al fin castración? o ¿Castración simbólica un tanto fallida? Tendemos a pensar más en una castración fallida en Juanito. Tal posibilidad se abre en la medida, en que Juanito cae de ser el falo de la madre, esto sucede particularmente cuando nace la hermana; tal acontecimiento posibilita que la madre mire hacia otro lado. Si a Juanito lo ponemos en el orden de las neurosis -- lo cual ya es ganancia-- se asegura un cierto tipo de castración y un cierto tipo de resolución del Edipo; ¿Juanito resolvió su Edipo?

Desde la perspectiva de Freud el caso Juanito --aún para la sorpresa de él mismo -- concluye con un cierto éxito, no en vano Freud narra al final del caso, que catorce años más tarde, recibió una gran satisfacción con la visita del pequeño Juanito, convertido en un joven y comprometido en casamiento. Sin embargo habría qué preguntarse ¿si aunque para Juanito todo termina bien, para Freud también y para sus padres de igual modo?, ¿para el psicoanálisis todo termina bien? No creemos que del todo, pues en la medida en que Juanito progresa y parece empezar a salir de la fobia, surge en cambio otra fantasía donde el padre está mejor ubicado en la estructura; es una fantasía final, que casi concuerda con el momento de la curación, en la que el padre se casa con la abuela, mientras que Juanito se casa con la madre, esto indudablemente le restituye un lugar y una distancia en la línea generacional. Sin embargo se preserva la relación narcisista-fálica con la madre. Propiamente hablado podemos decir que en el caso de Juanito, se abre la siguiente hipótesis: no hay resolución edípica, y sólo ha habido resolución de los síntomas.

Concluimos el trabajo con una cita sobre Juanito de Lacan: " Si seguramente tendrá toda la apariencia de un heterosexual normal. Sin embargo, el camino que habrá recorrido en el Edipo para llegar hasta ahí es un camino atípico, vinculado con la carencia del padre." (Lacan, op cit, p. 388). Esto desde luego nos hace preguntarnos: si Juanito tiene la apariencia de heterosexual podrá ¿asumir subjetivamente la sexualidad masculina? ¿Podrá Juanito asumirse en la función paterna?


Bibliografía
·        Freud S. (1950) Cartas a W. Fliess en E. Kriss. Los Origenes del Psicoanálisis. En Freud, S.(1981) Obras Completas. Tomo III. Madrid. Biblioteca Nueva.
·     Freud, S. "Análisis de la Fobia de un Niño de Cinco Años" en Obras Completas de Freud, S, Buenos Aires, Ed. Amorrortu 1976 p. 7-8.
·         Lacan J. (1970) Las formaciones del Inconsciente. Buenos Aires: Nueva Visión.
·         Lacan J. (1995) Seminario: La Relación de Objeto. Barcelona: Paidós.